Private Equity

Le Private Equity, ou capital-investissement, est une forme d’investissement qui consiste à prendre des participations au capital d’entreprises non cotées en bourse. L’objectif est de les accompagner dans leur développement (démarrage, croissance, restructuration, transmission) et de réaliser une plus-value lors de la revente de ces participations, généralement après une période de 5 à 10 ans.

Le Private Equity se manifeste sous diverses formes, adaptées au stade de développement de l’entreprise et aux objectifs d’investissement. Il englobe notamment le Capital-risque pour les jeunes entreprises innovantes, le Capital-développement pour soutenir la croissance de sociétés plus matures, le Capital-transmission (LBO) pour l’acquisition et la restructuration d’entreprises existantes, le Capital-retournement pour les sociétés en difficulté mais avec un potentiel de redressement, ainsi que les Fonds d’infrastructure et de l’immobilier pour investir dans des actifs physiques générant des revenus stables.

Avantages

  • Potentiel de rendement élevé : Historiquement, le Private Equity a pu offrir des rendements supérieurs aux marchés cotés, notamment grâce à la création de valeur et à l’effet de levier.
  • Diversification du portefeuille : Il permet d’accéder à un univers d’entreprises différent de la bourse, ce qui peut réduire la corrélation avec les marchés publics et améliorer la résilience globale d’un portefeuille.
  • Accompagnement et création de valeur : Les fonds de Private Equity apportent non seulement des capitaux, mais aussi une expertise stratégique et opérationnelle aux entreprises dans lesquelles ils investissent, contribuant activement à leur croissance.
  • Accès à des opportunités exclusives : Il donne accès à des entreprises et des secteurs qui ne sont pas accessibles via les marchés boursiers traditionnels.

Inconvénients

  • Illiquidité : C’est le principal inconvénient. Les investissements sont bloqués sur une longue période (souvent 5 à 10 ans, voire plus), et il est difficile de récupérer ses fonds avant l’échéance.
  • Risque de perte en capital : L’investissement dans des entreprises non cotées, surtout à des stades précoces, comporte un risque élevé de perte partielle ou totale du capital investi.
  • Tickets d’entrée élevés : L’investissement direct en Private Equity est souvent réservé aux investisseurs institutionnels ou aux grandes fortunes, en raison des montants minimums élevés. L’accès pour les particuliers se fait généralement via des fonds spécialisés (FCPR, FCPI, FIP).
  • Frais élevés : Les fonds de Private Equity appliquent généralement des frais de gestion annuels (souvent autour de 2%) et des commissions de performance sur les profits (« carried interest », typiquement 20%).
  • Manque de transparence : La valorisation des entreprises non cotées est moins fréquente et moins transparente que celle des sociétés cotées.

Fiscalité en France

La fiscalité du Private Equity en France dépend du véhicule d’investissement utilisé par le particulier :

via le dispositif IR-PME (Investissement direct dans des sociétés non cotées) :

  • Réduction d’impôt sur le revenu (IR) : Possibilité de bénéficier d’une réduction d’impôt à la souscription, dont le taux et les plafonds varient (par exemple, 25% de réduction d’impôt pour les investissements dans des PME éligibles, avec des plafonds de versements). Les fonds doivent être conservés au moins 5 ans.
  • Fiscalité des plus-values : Les plus-values de cession sont soumises au Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU) de 30% (12,8% d’IR + 17,2% de prélèvements sociaux) ou, sur option, au barème progressif de l’IR après abattement pour durée de détention via des Fonds (FCPR, FCPI, FIP) : Ce sont les véhicules les plus courants pour les particuliers.
  • Fonds Commun de Placement à Risque (FCPR) : Les plus-values réalisées sont exonérées d’impôt sur le revenu (mais soumises aux prélèvements sociaux) après une durée de détention d’au moins 5 ans. Pas de réduction d’impôt à l’entrée.
  • Fonds Commun de Placement dans l’Innovation (FCPI) et Fonds d’Investissement de Proximité (FIP) : Ces fonds offrent des avantages fiscaux attractifs :
    • Réduction d’impôt sur le revenu (IR) à la souscription (le taux et les plafonds peuvent varier, actuellement 25% de l’investissement pour les FCPI/FIP éligibles, avec des plafonds de 12 000 € pour une personne seule et 24 000 € pour un couple).
    • Exonération des plus-values réalisées (hors prélèvements sociaux) à la sortie, sous réserve de respecter une durée de conservation minimale des parts (généralement 5 ans)

    via l’Assurance Vie ou le PER :

    L’investissement en Private Equity peut se faire via des unités de compte spécifiques au sein d’un contrat d’assurance vie ou d’un PER. Dans ce cas, c’est la fiscalité de l’enveloppe en question (assurance vie ou PER) qui s’applique, ce qui peut permettre une fiscalité douce sur les gains (abattements après 8 ans pour l’assurance vie, ou déductibilité des versements pour le PER avec une fiscalité différée à la sortie)

    En conclusion, le Private Equity est une classe d’actifs qui peut offrir des rendements très intéressants, mais il présente des risques plus élevés et une liquidité limitée comparés aux placements traditionnels. Sa fiscalité en France est complexe mais peut être très avantageuse grâce à des dispositifs incitatifs comme les FCPI et FIP.